lundi 15 octobre 2012

Skyscrapers






Je me sens libre, je me sens petite dans un monde immense. Je me sens poussière d'univers. Je me sens une parmi tous. 


A l'IESEG (attention, à écrire en majuscules maintenant), on nous répète sans cesse "vous êtes les acteurs du changement". Je pense qu'avec ce cher Hollande, on a bien compris qu'il y aurait du changement. Cependant, c'est pas ce changement qui m'intéresse. A quoi je peux bien servir ? Le changement, celui dont je suis actrice, quand viendra-t-il ? 
La vie est courte, elle paraît trop courte pour pouvoir réaliser un quelconque changement. Aujourd'hui, pour la troisième fois depuis que je suis a l'IESEG, on nous annonce le décès soudain d'un des étudiants. AVC, accident de voiture, crise cardiaque... Cela arrive à tout le monde et à n'importe qui, n'importe quand. Pessimiste, je me le demande encore et encore : "c'est quand, mon tour ?"





C'est quand, mon tour ?



Quand, comment vais-je mourrir ? Qui va en souffrir, qui va en avoir le coeur déchiré ? Qui vais-je faire pleurer ? Qui sera déjà la-haut à m'attendre ? La-haut, plus haut que les gratte-ciel, que et qui vais-je retrouver ? J'ai pas envie de mourir. Nan, j'ai pas peur de la mort, j'ai pas peur de l'inconnu, j'ai peur de faire souffrir des gens en partant, et aussi de n'avoir servit à rien, de n'avoir rien vécu.
Aurais-je réellement le temps d'être actrice d'un changement ? Je ne pense pas. De toute façon, ce n'est pas mon ambition. Ma première ambition est de vivre pleinement la vie que l'on m'a offerte. Je me suis lancée, j'essaie de me dépêcher de vivre. J'voudrais partir, partir loin, partir là où l'on rêve d'aller quand on est à Paris et que l'on a déjà fini de rêver toute la merveille de Paris. J'voudrais partir, vivre autre chose, la vie de quelqu'un d'autre, tout en restant moi même. J'voudrais voir plus grand, plus haut. J'voudrais revoir ces gratte-ciels à NY qui nous plongent dans l'ombre, ils me font sentir l'impuissance de la race humains. 

Mais Mathieu ? Si on souhaite changer de vie, on ne peut pas forcement choisir ce qu'on garde de l'ancienne. Pourtant, lui, j'voudrais le garder, et je sais pas comment faire. Mais je m'obstine à croire que c'est faisable, que Dieu, tout la haut, m'accordera cette possibilité. A moi d'écrire la suite de mon destin, pourvu que je sois inspirée.


~ Think bigger, be stronger  ~