dimanche 25 mai 2014

I want you to stay

Clap along if you feel like happiness is the truth

Le temps file, il file à une vitesse incroyable. Serais-ce ce que l'on appelle "la jeunesse" ? Peut-être cela fait-il partie du deal, peut-être le temps passe si vite dans le but de te rappeler que toutes les bonnes choses ont une fin, dans le but de te faire profiter de chaque instant, de t'encrer dans ton présent. Le temps n'est pas censé être un ennemi, tout dépend de la façon dont on l'utilise.

Parfois, souvent même, je l'accuse, je lui en veut. Je le trouve trop lent, ou trop rapide, mais il ne me convient jamais. Quand j'étais à Tokyo, j'en pouvais plus. 100 jours ? C'est beaucoup trop ! J'attendais que les heures passent, ces heures qui me séparaient du jour où je retrouverais mon chéri, celui qui, loin là bas, tentait tant bien que mal de garder mon coeur au chaud, avec toutes ses maladresses. Puis il est venu mon Stan, il a traversé ces 12000 kilomètres qui nous séparaient. Il m'a surprise en arrivant chez moi un jour plus tôt que prévu. Lui sautant dans les bras, je sentais enfin tout le poids accumulé de cette centaine de jours séparés retomber. Il était là, avec sa voix, ses bras, ses lèvres, sa douceur, sa protection et son amour. Il était là, enfin. A partir de ce moment là, le temps ne me semblait plus si lent.

Avant que Stan n'arrive, c'est ma famille qui est venue à Tokyo. On a passé Noël ensemble, on est allés à Kyoto, on a fait des tonnes de visites. C'était vraiment top. J'ai eu mon appareil photo aussi, un super cadeau que j'ai utilisé des centaines de fois par la suite. Ils m'avaient manqués, quand même ! Mais au fond de moi, je savais bien que je n'attendais qu'une seule chose: lui, mon doudou, mon chéri, mon coeur, mon amour, mon Stan.

J'ai passé deux semaines avec lui. C'était comme un rêve, presque irréel et trop bref. Je l'aimais plus que jamais à ce moment là. Ses yeux, émerveillés comme ceux d'un enfant devant chaque nouveauté que je lui présentais, son sourire naturel et craquant, sa main dans la mienne qui ne me lâchait jamais, ses bras autour de moi toute la nuit... C'était parfait. J'ai repris confiance en notre couple, j'avais pu voir son amour sincère. 

Dix jours après son départ, me voilà dans l'avion. J'ai le coeur un peu noué, parce qu'on se dispute lui et moi. Ces histoires de départ à l'étranger m'inquiètent, et lui ne veut pas en parler...



Something in the way you move makes me feel like I can't live without you. It takes me all the way, I want you to stay.

samedi 14 décembre 2013

100 days without you

If we still exist, I can let go of my fear. Fear of normalcy, fear of the solid walls of our future and let go of my past




Cela fait presque un mois que je n'ai pas écris. Bientôt fin octobre ! bientôt les vacances ! tout ces projets en tête... Je n'arrive pas à réaliser que je vais peut être aller à Taiwan avec Sab, Albane et Emi ! Trop de choses à dire, trop d'émotions. Ma vie est clairement plus douce d'habitude, même si je ne l'ai jamais trouvée ennuyeuse. Tout va tellement vite ! C'est incroyable. Je veux rien oublier, donc je vais faire un petit résumé du mois de septembre. Je pense attendre mon retour de Taiwan pour parler du mois d'octobre, j'écrirais dans l'avion (si je vais à Taiwan ^^).

Le mois de septembre était très rempli. Au début, on rencontrait énormément de monde. Je ne savais jamais qui était qui, mais en même temps je ne faisais pas beaucoup d'efforts, sachant que je me doutais que les liens se formeraient plus tard. Du coup, on était invités partout, des petites soirées et puis d'autres, des nouvelles rencontres à chaque fois, des découvertes géniales... Tokyo commence à se présenter à moi comme WhatTheFuck land. C'est vraiment génial, je suis émerveillée ou étonnée par tout ce que je vois. J'adore tout, ce pays me passionne. Les gens sont super sympas, respectueux, bien élevés. Le contraste avec les monstres parisiens est assez choquant, même si je continue à penser que les rumeurs sont fausses. Non non les parisiens ne sont pas tous méchants ;) On se joint un peu aux journées touristiques organisées par le club international, on enchaîne les "welcome party"de tel ou tel club. Ca va trop vite, tout change. De temps en temps il y a des conférences, des histoires d'orientation et d'intégration, rien de bien passionnant. La simulation de tremblement de terre m'a bien plut cela dit. Puis les cours commencent. Petit à petit, je m'installe, je me sens chez moi. La routine est encore loin de s'installer, mais je me sens bien. Fin septembre, je ne pleure plus, j'ai accepté l'absence de mon Stan. Si je pleure, c'est parce qu'il me fait mal, pas parce qu'il me manque. Après une dispute, Stan et moi avons beaucoup discuté, et tout est repartit comme avant. Mieux même, c'était bien mieux qu'avant. On s'aimait comme des fous, on s'appelait tout le temps. Il voulait tout le temps qu'on se skype et ça me faisait plaisir.




Octobre. J'ai l'impression que c'était il y a une éternité, mais c'était il y a une semaine ! En octobre, on a progressivement changé de groupe de potes. Fini les scandinaves aux porte-monnaies incroyables, ils sont impossibles à suivre. Ils ont beau être sympas, mais je sais que j'ai un an à tenir dans ce pays, je ne peux pas me permettre de débourser des milliers de yens n'importe quand. On se rapproche petit à petit de ceux que l'on appelle les "British". Evidemment, aucun d'eux n'est anglais, ça aurait été trop simple. Mais ils étudient tous à Bath University, au Royaume-Uni. Il y a d'abord Jerry, le français, qui d'ailleurs ne s'appelle pas Jerry mais Jeremy. Il a progressivement changé son nom pour faciliter la chose aux anglais, mais du coup je me suis habituée à l'appeler comme ça. Il est génial, super sympa et complètement taré ! Ensuite il y a Kevin, l'allemand. Ah ce Kevin ! il est adorable, calme, et parfois bizarre, mais bon, on s'y habitue. Avec Jerry et Kevin on se marre vraiment tout le temps, ces deux là (qui ne se connaissaient pas avant de venir) se sont vraiment bien trouvés ! Ensuite il y a les filles. Ha est vietnamienne, elle est réservée mais prête à faire la fête quand on la motive. Il y a quelque chose entre elle et Erwann, un tout petit quelque chose mais c'est mignon. Peut être qu'avec (beaucoup) plus de temps ils auraient pu sortir ensemble. Marie, la luxembourgeoise (d'origine argentine) a aussi changé son nom, elle s'appelle Marie-Constance. Je la comprends, bien sûr... Elle est sympa, mais un peu plus perso. Elle a besoin de temps pour elle et reste souvent dans sa chambre quand on fait la fête. Et enfin il y a Crystal, une chinoise (heu... Hong-Kong pardon...) très timide qui reste plutôt avec des amis chinois, mais qui est très gentille aussi. Ces cinq là sont dans une sakura house (maison en colloc), ce qui leur offre l'immense avantage d'avoir un salon. Du coup, on va toujours chez eux pour faire des before, le style bien de chez nous ! Sinon, on va souvent dans des izakayas, des sortes de bars typiquement japonais où tu peux boire en illimité. Et les jeux à boire sont de retour, on apprends à se connaître, on se marre vraiment trop. 




La première semaine de novembre, on était en vacances. Pendant ces 6 jours, Albane, Emi (hongroise du groupe des scandinaves) et moi sommes allées à Taiwan. A l'allée, Laure, une iésegurk de Lille, était avec nous (son copain devait la rejoindre mais avion loupé... bref, un couple pas en forme), elle allait voir ses potes de l'iéseg. Ce petit voyage était génial ! Le premier jour, on s'est baladées dans le marché nocturne de Shilin. Evidemment on a beaucoup critiqué les Taïwanais et leur bouffe par rapport aux Japonais... il le fallait ;) mais c'était top, tout est bon marché la bas. Le shopping sur les marchés c'est le rêve ! Le deuxième jour, visite de Taipei qui commence par un brunch à tomber par terre et qui se termine en haut de la tour 101 avec une vue magnifique sur la capitale. Ensuite j'ai été heureuse de retrouver Audrey Pellegrin pour un petit diner ! Le samedi, nous sommes parties pour Hualien, une ville de l'est au bord de l'océan. Après avoir trouvé un hotel super cheap, on est allées louer... des scooters ! normal ! C'était tellement génial, on s'est trop marrées sur ces engins. Bien sûr on n'avait pas le permis, mais comme on ne parlait pas chinois les gens ont décidé que ça irait. Il a plut toute l'aprem, on avait des poncho jaunes horribles. Paysage de rêve malgré la pluie ! Le soir, on est allées au marché nocturne. Là, nous avons enfin profité de la nourriture Taiwanaise, qui peut se montrer surprenante :) Le dimanche, visite de Taroko gorge. Cet endroit est impressionnant, c'est magnifique. Les photos ne le montreront jamais assez bien malheureusement. Pour cette journée on avait un guide privé et un taxi. C'était pas cher du tout et grâce à lui on a découvert des endroits cachés aux touristes ! Journée génialissime. Retour à Taipei le soir même. On a été accueillies chez Audrey et ses collocs dont plusieurs de l'iéseg. Le lundi, visite du zoo, puis shopping sur le marché. Nouvelle nuit chez Audrey, et avion le lendemain, retour à la maison !
A Tokyo, ma routine semble enfin s'installer. La vie est belle, je sors tous les vendredis soirs, le reste du temps, je vais en cours, je me détends chez moi, je regarde des séries, je skype mon chéri, je cuisine (éh oui, j'ai commencé à cuisiner ! même si ça se limite aux pâtes et à la salade... Je suis au Japon et je ne sais pas cuisiner japonais, donc pas le choix), ou je sors avec certains potes du dortoir dans les petits restaus allentours (environ 2,50€ le restau).  La vie est belle, je me sens chez moi. Mes potes sont géniaux, tout va bien.



Décembre vient de commencer, mais s'annonce déjà bien mouvementé... C'est avec mon petit Stan que ça se complique. On est loin l'un de l'autre, les mois passent et il me manque de plus en plus. La distance nous a fragilisés tous les deux, on en souffre beaucoup.
Dispute après dispute, il remet petit à petit ses barrières. Derière ses muscles et son machisme, ce petit Stan est bien fragile. Le moindre faux pas de ma part le fait reculer. Il s'ouvre très très lentement, puis dès que je lui fais mal, il se referme. Des miliers de kilometres nous sont tombés dessus. Après des mois, leur poids est de moins en moins supportable. Je suis face à un couple fragilisé, abîmé par un manque de contact physque et de douceurs. J'ai peur de ce qui nous arrivera. Je me repose sur mes potes, mon groupe de potes qui m'est si précieux. Mon Albane, d'abord, tous les autres ensuite. Tous ceux qui contribuent à me faire sourire au quotidien. J'ai tellement d'épaules sur lesquelles m'appuyer que je n'ai pas peur d'avancer. Même si j'ai peur pour mon couple, je sais que je ne suis pas seule.
Dimanche 15 décembre. Cela fait exactement 100 jours que Stan et moi on ne s'est pas vus. Ce 100ième jour, mon chéri rallume la flamme <3

samedi 28 septembre 2013

And distance happened.

Fuck the miles, fuck them. I'll be here and you'll be there, we'll just be long distance... because quite frankly, I'm crazy about you ~



Je crois que j'ai tout foiré. J'enchaîne les échecs, c'est de pire en pire. Je me déteste. 

J'ai rien compris, j'étais à côté de la plaque. Je planais comme une conne sur mon petit nuage, heureuse et enfin convaincue que mon chéri m'aimait vraiment. Je me sentais bien. Ma vie semblait être parfaite, tout était de mieux en mieux. Tokyo, les gens, l'université, mon chéri. Tout était au top, je crois qu'on pouvait vraiment appeler ça le bonheur. Malgré le terrible manque dans mon coeur, il était là, je le sentais avec moi dans mes pensées et dans mon coeur. 

Je me suis reposée sur mes acquis, alors qu'en fait rien n'était acquis. Alors que j'étais simplement heureuse, il a cru que je changeais, que je l'oubliais. J'arrêtais enfin de faire la copine qui envoie des pauvres messages à son chéri en attendant désespérément une réponse qui n'arrivera jamais. J'arrêtais d'être la copine qui regarde son téléphone toutes les 30 secondes en espérant que son chéri pense à elle. J'arrêtais de prier pour qu'il accepte qu'on se téléphone. J'arrêtais enfin d'être cette copine débile, qui aime son homme de façon démesurée alors que lui n'a pas l'air d'avoir besoin d'elle. Tous mes sentiments ne me semblaient plus excessifs. Ils n'étais absolument pas plus faibles qu'avant, la seule différence est qu'ils étaient partagés, justifiés. Je n'avais plus besoin de checker mon portable, il m'envoyait des messages de lui même. Je n'avais plus besoin de prier pour un skype, il me les proposait. Je n'avais qu'à accepter tout ce bonheur qu'il m'offrait, et enfin profiter de mon couple. 

J'étais heureuse, il a cru que je changeais. Il a cru que je l'oubliais. Si ça n'était pas si douloureux, ça en serait risible. Moi, l'oublier ? Il n'y a rien de plus ridicule. Je pense à lui chaque seconde de ma vie. On se moque de moi parce que je parle toujours de mon chéri, il est toute ma vie. Il n'est pas là, et pourtant tout le monde à l'impression de le connaître. Il est toujours avec moi dans mon coeur, et je veux que les gens le sachent  Il est ma vie, mon bien le plus précieux.



Comment as-t-il pu croire que je l'oubliais ? comment ai-je fais pour tout foirer ? Je ne comprends rien. Moi qui passe ma journée à attendre qu'il se réveille, parce que dès qu'il ne me parle pas, ce manque me fait souffrir. Moi qui lui répète toujours que je l'aime pour le remercier de ces mots, de s'être enfin ouvert à moi. Je comprends pas, je suis perdue. Tout s'écroule.

Il me reproche tellement de chose. Je n'arrive pas à traiter mes problèmes un par un et à les résoudre. Il y a trop de choses en même temps, je suis paumée et toutes mes tentatives ne font qu'empirer la situation.

Il croit que je veux toujours avoir raison... Dès que j'essaie de lui exposer mon avis, de lui expliquer ma version des choses, il se ferme à toute discussion. "Oui oui, très bien, tu as raison. Comme toujours", préfère-t-il répondre... au lieu de m'expliquer en quoi il n'est pas d'accord.

Malgré ses promesses, il me cache ce qui va mal. Je fais des erreurs, tout le temps, et je ne m'en rends compte que quand il est trop tard. Pourquoi ne me dit-il pas tout simplement que je le blesse, pourquoi n'essaie-t-il pas de tuer le problème à la racine ? Mon Stan ne me fait pas assez confiance je pense. Quand je fais un pas de travers, il refuse de m'en parler. Il ne prend pas la peine de m'expliquer avec douceur ce qui l'attriste, je n'apprends mes erreurs que quand il est trop tard. Il est capable de s'énerver, de me faire la gueule sans que je sache ce qu'il se passe.

Il ne tolère aucune remarque de ma part. J'essaie de lui expliquer, mais je ne peux que constater mes échecs. Il prend tout mal, il se vexe, je ne comprends jamais pourquoi. Et cela me tue, je ne sais jamais exactement ce que j'ai fais de mal, ce que j'ai dis de mal. Je ne sais pas où je me trompe, où je fais erreur. Il croit toujours aux mauvaises intentions de ma part. Il croit que je le fais souffrir intentionnellement. Comment est-ce possible ???? Je n'en reviens pas. Son bonheur est la seule chose qui m'importe, et lui croit le contraire ! Mais merde, comment je fais pour enchaîner autant d'erreurs ??? Je l'aime tellement... Il croit que je veux le manipuler alors que mon amour pour lui est totalement innocent. Jamais je n'ai cherché à le changer. Je suis prête à tout changer en moi pour lui, mais je sais qu'au jour d'aujourd'hui il n'est pas prêt à accepter que j'essaie de changer quoi que ce soit en lui. Ca serait une grave erreur d'essayer, il me prendrait pour une de ces copines qu'il l'ont fait souffrir. Je l'aime comme il est, j'accepte les hauts et les bas. Son côté "hot & cold" qui est si difficile à comprendre. Je l'accepte et je l'aime comme il est, mais lui se croit manipulé.



Comme résultat, il me menace de remettre ses barrières. Il veut être moins présent, prendre ses distances, arrêter de m'exposer son amour pour moi. Cela me peine tellement, moi qui croyais que ses efforts étaient irréversible, moi qui croyais qu'on avait enfin franchis le pas, qu'on était enfin capable de se dire mutuellement notre amour. Sa façon de me dire ce qu'il n'aime pas chez moi est tout sauf délicate, ça me fait du mal. Je croyais qu'il savait qu'avec une fille sensible et fragile comme moi, il était nécessaire de prendre des pincettes. J'ai mal à chaque fois qu'il me fait des reproches. Que dois-je faire pour lui prouver que je vois ses efforts et que j'en suis reconnaissante ? Je ne comprends pas. Il croit que je ne m'en aperçois même pas. Je ne sais pas comment lui faire passer le message, tout ce que j'essaie de dire le fait souffrir. En plus de ça, il ne voit pas tous mes efforts... Je passe pourtant mes nuits entières à réfléchir, à essayer de trouver une solution pour qu'il aille mieux. Je fais tout, je tente tout ce qui est en mon pouvoir. Je veux bien rester éveillée toute la nuit pour lui si je crois que ça lui fera plaisir. Je lui envoie des messages, des photos, je lui raconte tout, j'essaie de le faire sourire. Je bousille mes nuits pour rien, je refuse de sortir pour être là pour lui, j'attends toute la nuit qu'il soit dispo parce que je sais que c'est difficile pour lui de trouver du temps. Et pourtant, il croit que je ne fais aucun effort. Merde, j'ai quand même accepté sans rien dire qu'il revoit ses deux ex qu'il a le plus aimées ! L'une d'elle étant un parfait canon de beauté, au passage. Cette chère Bérengère. J'avais tellement peur qu'en la voyant, ses souvenirs reviennent. Il a tellement gardé de bons souvenirs avec elle ! Elle était la copine parfaite pour lui. A la fois douce et joueuse, elle était gentille, belle et avait un charme fou. Il l'a aimée, et moi j'ai l'impression de ne pas arriver à la cheville de cette fille. J'avais peur qu'il repense à elle en la voyant, qu'il ait envie d'elle, de la toucher. J'avais peur qu'il ait envie de changement. Et pourtant je lui ai dis que c'était une bonne chose qu'il la revoit. Je fais tous les efforts que je suis en mesure de faire, et lui il croit que je n'essaie même pas.

J'ai peur qu'il se lasse de moi, de notre relation à distance. Il fait toujours autre chose pendant nos skype. Je pourrais le comprendre, c'est toujours au milieu de sa journée. Mais quand moi j'avais envoyé un seul texto pendant un skype, il s'était énervé et m'avait menacé de couper l'appel. Il y a toujours un moment où, tout à coup, il va décider de finir la conversation. J'ai l'impression qu'il m'invente des raisons pour pouvoir me laisser, alors que je pourrais comprendre qu'il ait juste envie de profiter un peu de son après midi avant que la nuit ne tombe. Mon Stan que j'aime n'a pas du tout l'air heureux quand on se skype... Je l'ennuie peut être, ou alors il est triste de me voir. Je m'attendais à être capable de lui décrocher un sourire, de le voir rire, faire des blagues débiles. Il est triste en permanence, alors que mon rêve c'est de le savoir heureux. Je voudrais qu'il me fasse sourire et rire comme avant. Je voudrais que notre couple ne soit pas que tristesse. 


C'est fini, il ne me fait plus confiance. Il croit que je ne tiens pas mes promesses, alors que j'ai fais une seule erreur. J'ai bu. J'ai bu parce que j'avais mal, parce que mon chéri me manquait. Et pour lui c'était la goute d'eau qui a fait déborder le vase. Il a perdu toute confiance en moi, c'est fini. Il croit que je change. Il croit que je ne suis plus la fille dont il est tombé amoureux il y a cinq mois. Malheureusement, je crois qu'on est arrivé à un point où je suis à court d'idées. Je ne sais plus quoi faire pour sauver notre couple s'il croit que je ne suis plus celle qu'il aime. C'est le commentaire le pire qu'il puisse me faire. Il n'est même plus sûr de m'aimer !

Et pour finir, je dirais qu'il oubli de me dire qu'il m'aime. Je crois que ça résume bien le danger de la situation. Il l'oubli. C'est arrivé une fois, une seule fois. Mais j'ai peur que ce genre d'oubli marque le début de la fin. Je veux pas le perdre. Je peux pas le perdre.

Qu'est ce que j'ai fais ? :'(




Marie,
Je t'envoie ce message après avoir mûrement réfléchi. Je ne voulais pas être à chaud, sous le coups de mes émotions pour te l'écrire. Je ne suis absolument pas énervé mais d'autres sentiments m'habitent.
Pour commencer je vais revenir sur deux promesses que tu m'avais faite. La première que tu prendrais soin de toi au Japon, que tu ne te mettrais pas en danger; la seconde était que tu me rassurais, que tu puisses rester joignable.

Depuis, cet été j'ai fait énormément d'efforts, restés sans réponses de ta part. Je me suis alors adapté à tes attentes notamment cette semaine, je fais un gros effort sur moi pour être moins susceptible et éviter de stresser par rapport à toi. Tous ces efforts dans le seul but d'améliorer notre relation et m'améliorer auprès de toi. Je suis présent, j'ai répondu à toutes les attentes que tu avais formulé avant ton départ et au final tu t'en fiches, tu les remarques à peine, ça te paraît normal, tu ne fais pas toujours la même chose. Ça ne m'a pas vrai 

Tu ne sais pas ce que je vis au quotidien, et ne dis pas le contraire, tu n'es pas à ma place. Tu ne sais pas à quel point je m'inquiète et à quel point tu peux me faire souffrir. Tu me ressors l'excuse que cet été j'ai été horrible. Certes, je l'avoue, je me suis excusé et je me suis rattrapé. Aujourd'hui, tu me fais trop souffrir, tu m'en demandes trop alors qu'en face je ne vois pas beaucoup de choses de faites. Si tu es si forte que tu le penses et que tu as tant d'emprise sur moi tu aurais dû d'avantage remarquer les details du quotidien que je laisse transparaître, tu devrais voir que je souffre.  Mais non tu te créés une nouvelle vie au Japon, j'en suis heureux pour toi, mais tu me delaisses et tu ne le remarques même pas. Tu n'es plus la même avec moi et tu ne le vois pas, quand je te le dis tu le prends mal donc la lettre est le seul moyen pour te dire ce que j'ai sur le coeur.

J'ai peur pour toi et je commence à me dire que c'est peut-être un peu bête...
J'ai besoin de prendre du recul, de me protéger d'avantage. Ça ne veut pas dire que je souhaite rompre, j'ai juste besoin de prendre de la distance. Mais voilà, je suis Trop attaché à toi pour faire, c'est peut etre pas bien pour moi ni pour toi mais je vais pas y arriver à pas te parler pendant un moment... Tu risques, tout de même, de recevoir un peu moins de nouvelles. J'espère que tu prendras également le recul nécessaire. J'espère enfin que tu te battras pour nous et pour moi. Je pleure en écrivant ces quelques mots parce que je t'aime et ça a été un gros travail pour te le prouver. Travail que je n'aurais pas réalisé pour quelqu'un d'autre... Je me bats car je tiens à toi, mais.toi j'ai.l'impression que c'est plus le cas pour toi, que t'es sentiments reduisent alors que les miens se sont accru. Je ssuis prêt à faire n'importe quoi pour toi mais la je souffre un peu trop et même le sport me fait moins d'effet...
 je te souhaite une bonne journée et je t'embrasse. Je t'aime....

mercredi 18 septembre 2013

You'll be ok. Just not today.



Cela fait bientôt deux semaines que je suis partie. Bientôt deux semaines que je me débrouille pour respirer malgré l'absence de mon Stan, mon oxygène. Cela ne fait même pas deux semaines, et pourtant, j'ai l'impression que ça fait des mois qu'il me manque. Il me manque, il me manque terriblement. C'est dur pour nous. J'ai peur qu'un jour, ça soit trop dur pour l'un de nous deux. J'ai peur que la distance nous fasse craquer. J'ai peur qu'on ne tienne pas le coup, qu'on ne supporte pas la douleur ou le manque.


When you're gone, the pieces of my heart are missing you. 
When you're gone, the face I came to know is missing too. 
When you're gone, the words I need to hear 
to always get me through the day 
and make it ok ... 
I miss you ~


Stan m'a emmenée à l'aéroport de Paris CDG en voiture. Heureusement qu'il était là, mon petit. Avec mes trois valises, je n'aurais rien pu faire. Il a été génial. Il me faisait rire pour me détendre, il me prenait dans ses bras le plus possible pour que l'on profite de nos derniers instants. Il était là pour me soutenir, alors que je savais qu'il souffrait aussi. Il m'a accompagnée jusqu'à la douane. Il était là jusqu'au dernier moment. C'était tellement affreux ! Je n'y arrivais pas, je ne pouvais pas le lâcher. Je voulais l'embrasser, encore et toujours, profiter de ses bras, de son odeur et de sa peau, tout ce dont je serais privée. Et pourtant, il a bien fallu le laisser, passer la porte en sachant que je n'allais plus le revoir.
Jamais je n'avais autant pleuré. C'était la première fois de ma vie qu'un au revoir me faisait autant souffrir. Je perdais tout. Mon coeur, ma joie, ma tendresse, mon Amour. Tout partait avec lui. Et pourtant, au fond, je savais que j'allais le retrouver. Lors de notre tout dernier baiser, je lisais un "au revoir" dans ses yeux. C'était presque un "à bientôt". En tout cas, il ne me disait pas à Dieu. Il voulait que je parte vivre pleinement mon aventure, mais il me rassurait, ses yeux me promettaient qu'il m'attendrait. 

Pendant le vol (à bord d'un A380, précisons le), j'étais à côté d'Albane, une fille de l'IESEG qui part aussi à Tokyo. Elle est super, très souriante et sa bonne humeur m'a bien aidée à tenir le coup.

Nous sommes arrivées à Tokyo, Narita airport, à 8h du matin. En France il était 1h du matin, autant dire que nous étions fatiguées. Après une sorte d'interview avec des japonais un peu trop motivés à l'idée de rencontrer des étrangers, nous sommes allées prendre le "bus limousine". C'est juste un bus en fait, ou alors le côté "limousine" s'est bien caché. Après deux heures de route, on arrive à Asakadai, quartier de Tokyo où est situé notre "dormitory". Nous avons eu la chance de tomber sur une autre exchange qui nous a aidées et montré le chemin. Elle s'appelle Sabrina, c'est une australienne. Heureusement pour nous, elle parle japonais et a pu nous traduire ce que disait le manager, qui ne connait pas un mot d'anglais. Les appartements sont très sympas, parfaits pour des étudiants. Pas le temps d'en profiter, il à tout de suite fallu partir faire des papiers avec les autres exchanges. Ensuite, direction ikebukuro, pour se balader et diner. Le soir même se déroulait une petite soirée avec d'autres exchanges. Albane et moi sommes parties assez tôt, accusez le jet lag.

Ensuite, je dirais que tout s'est enchaîné. Tous les jours, on avait quelque chose de prévu. On sortait, on visitait tel ou tel quartier de Tokyo, on faisait des courses, on allait diner, rencontrer du monde, etc. On a vu Rikkyo aussi, campus de malade. C'est vraiment génial comme endroit. Tokyo est une ville oufissime, les japonais sont les gens les plus serviables du monde et c'est vraiment un détail que j'apprécie énormément. Ca reste "WhatTheFuckLand", mais ce pays est génial. Je suis très contente que le destin m'ait amenée ici.

On l'aura compris, je m'éclate, je sors, je rencontre du monde, je découvre des endroits géniaux. Mais de l'autre côté il y a mon Stan, mon petit chéri que j'ai l'impression d'avoir abandonné avec ces lions de l'IESEG.

Il souffre. Je le sens, il ne s'en remet pas. Et pourtant cela fait bientôt deux semaines, ou devrais-je dire, seulement deux semaines. Il m'aime, il me le dit et le répète. Je voudrais qu'il soit heureux comme moi je suis heureuse ici, mais je vois bien qu'il souffre trop. Il a mal, il se sent affaiblit et vulnérable. Mon absence lui est insupportable, j'ai peur pour lui. Cela faisait quatre mois que je me préparais à ce départ et que je tentais de l'y préparer. Il refusait d'en parler, il refusait d'y songer. Mon départ a été un choc pour lui, il ne s'attendait pas à un tel vide. Il m'aime, je le sais enfin, j'en suis persuadée. Malgré ça, j'ai énormément de peine pour lui, je voudrais pouvoir l'apaiser, le prendre dans mes bras, l'embrasser tendrement, oublier le reste du monde dans la chaleur de son corps.



Stanislas de Scorraille, 16/09/2013

Ma doudou, 




je sais très bien ce que je t'ai fait subir cet été. Je sais que ça a été dur, que j'ai été difficile à vivre et aujourd'hui je m'en veux. Je m'en veux car tu es la chose la plus précieuse pour moi et je m'en rends compte maintenant…

J'ai essayé pourtant à ce moment là de faire des efforts, insuffisant je ne peux que le constater… J'ai eu une période ou j'étais mal cet été, tiraillé entre ne pas te montrer que je souffrais pour te rassurer et prendre des distances pour me protéger. Malheureusement, je n'ai pas bien géré la situation qui était inédite pour moi. Je m'excuse et je voudrais que tu saches que je regrette. Je m'en veux de pas t'avoir dit et montrer à quel point je t'aimais… 

Maintenant, tu es à Tokyo, loin de moi. C'est un vide immense et irremplaçable pour moi. Je suis perdu, mes amis comme ma famille s'inquiète sans me le dire parce qu'ils voient que je ne suis pas bien. Je ne suis plus aussi joyeux et spontané que je le suis normalement. Je fais plus toutes mes blagues idiotes et mes commentaires limites… Je suis préoccupé. J'ai peur qu'il t'arrive quelque chose et que je sois impuissant face à ça, peur de te perdre car je sais très bien que je n'ai pas été le meilleur des copains et que un an sans moi c'est long. Un an qu'avec des gens nouveaux et des mecs… Je te fais confiance, ici n'est pas le débat, tu m'as prouvé que tu m'aimais. J'ai juste une peur immense et incontrôlée de te perdre. J'ai aussi peur que tu te rendes compte qu'il y a mieux que moi.

J'ai vraiment été nul et je ne me reconnais pas dans mon comportement de cet été. Mon seul souci au final était de te protéger mais je l'ai mal fait.

Ce n'est vraiment pas facile pour moi.


Je me protège aussi encore énormément, ça a été le cas cet été. Là je me découvre, la distance ça m'aide. Tokyo a aussi des avantages pour nous en fait.

Mais la distance me rend triste et tendu. Je souhaite juste être rassuré, je sais que tu en fais beaucoup et que j'en demande beaucoup aussi mais j'en ai vraiment besoin. J'essaye de tout faire pour te montrer que je tiens à toi, messages comme tu le voulais, skype 2 fois par semaine comme tu le voulais, et je t'envoie même des photos de moi alors que je n'aime pas ça et que je ne l'avais jamais fait auparavant… J'essaye aussi de contrôler ma jalousie qui n'est pas excessive je pense, c'est encore une fois une preuve d'amour mais celle-ci en parie maîtrisé. C'est peut-être rien pour toi, mais pour moi c'est énorme tout cela.


J'ai besoin de savoir que tu es là, que tu me rassures et de savoir tu me soutiennes quoi qu'il arrive et quoi que je fasse. Tout cela je le fais déjà pour toi, tu ne t'en rends peut-être pas compte mais je le fais, pas toujours bien mais j'essaye de m'améliorer.


Il y a encore plein de résistances que je garde. Une épaisse couche de ma carapace est tombé, toujours prête à se reformer malheureusement, mais une autre est toujours présente. Si tu veux que cela tombe complètement j'ai besoin de ses trois choses. Si je me vexe aussi facilement, c'est parce que ce que tu me dis je le prends tout de suite pour moi comme ton avis compte. Si je suis attentif au moindre détail et qu'un rien peut me mettre mal c'est parce que tu comptes.


Enfin, il n'y a pas de mauvais ou de bon rôle entre nous. On a chacun nos moment, on est désagréable avec l'autre pas de la même manière etc.. Et c'est normal et important, si on était pareil ça serait pas drôle et pas sûr qu'on s'aimerait !


J'espère que mon message ne va pas t'attrister ou te faire de mal et qu'il est clair car je t'avoue que je dors pas très bien en ce moment et cette nuit je ne trouve le sommeil que maintenant…

Je te livre mon coeur, prends en le plus grand soin...

Ton chéri qui pense à toi constamment, qui t'embrasse tendrement, qui te serre fort contre lui, qui t'aime de tout son coeur.



Il a tellement changé, il a tellement fait d'efforts pour moi. C'est le cadeau le plus précieux que j'ai eu de sa part. Il est là pour moi, présent comme il ne l'a jamais été. Je plane sur mon petit nuage, j'ai l'impression que malgré toutes nos douleurs dues à la distance, mon couple est parfait. Je l'aime, il m'aime. Il se bat pour moi, pour devenir le copain dont j'ai toujours rêvé. Un Stan qui me dit qu'il m'aime, que je lui manque. Il me le dit, il me le répète tout comme moi je lui dis et répète. J'ai enfin l'impression que nous avons trouvé cet équilibre. La distance me bouffe de l'intérieur, mais elle le renforce. Everything happens for a reason. Je crois qu'il avait besoin de ça, de cette séparation brutale et douloureuse, pour se rendre compte qu'il n'avait pas été assez présent pour moi et que j'avais désespérément besoin de preuves de son amour. J'avais besoin d'être rassurée, non pas uniquement avec des "je t'aime", mais avec beaucoup plus. J'avais besoin de savoir ce qu'il avait sur le coeur, j'avais besoin de croire qu'il m'aimait autant que moi je l'aimais. Qu'il souffrait autant que moi je souffrais quand il n'était pas là. Que je lui manquais autant qu'il me manquait... Mais je pense que ce n'était pas le cas. Il n'avait pas vraiment besoin de moi à l'époque. Je l'avais étouffé en étant avec lui pendant deux moi. Il avait besoin qu'on se rapproche petit à petit, et ces deux mois à Londres lui ont fait peur. Il avait peur quand je lui exposais mes sentiments. Peur que je parle de lui au futur. Il refusait de s'imaginer un futur, j'avais même l'impression que l'idée d'un avenir (proche ou lointain) avec moi le dégoûtait. Et ça me faisait tellement souffrir.

Maintenant il a compris qu'il a lui aussi besoin de moi. Mon amour n'est pas à sens unique, je lui manque. Et tous ces mots doux, tous ses efforts me font tellement de bien. Il est là, toujours ! Il pense à moi tout le temps, alors que je ne l'en croyais pas capable. Je suis à 10 000 km de lui, mais il me fait enfin passer en priorité. Cette priorité tant recherchée !

A partir du moment où il m'a embrassée, à partir de la seconde où il a posé ses lèvres sur les miennes, il est devenu ma priorité n°1. Il était tout, tout pour moi. La personne que j'aimais, en qui j'avais confiance, sur qui je comptais. Il était la personne la plus importante au monde à mes yeux. Je voulais l'aimer de tout mon coeur et lui apporter toute la douceur dont il avait besoin. Je voulais apaiser son esprit perturbé. Ce petit Stan est tellement fragile ! Derrière ces gros bras, ce joueur, cette grande gueule, il y a un petit homme couvert de cicatrices. Il est fier de son expérience, de ses expériences. Mais moi je pense qu'elles l'ont blessé à vif. Il ne se respecte pas suffisamment, il sous-estime sa propre valeur, ou la valeur de son corps. Je suis d'accord que l'expérience, ça forge, mais je pense qu'il a eu trop de douleurs. Il a essayé, à plusieurs reprise, de changer. Il a voulu modifier son caractère pour être mieux. Et ces efforts n'ont servi à rien, il a à nouveau été trop blessé. Il s'est senti utilisé, manipulé.



Je veux être celle qui lui permettra d'être à nouveau naturelle, celle en qui il fera confiance. Je suis prête à tout pour lui tellement je l'aime. Je veux qu'il se sente bien avec moi, qu'il comprenne que je ne souhaite que son bonheur. Je veux qu'il comprenne enfin à quel point c'est un homme génial. Je sais que j'ai raison sur ce point là, c'est quelqu'un de génial. Malheureusement il ne le sait pas. Il ne se rend pas compte de sa valeur. Plein de gens ne l'aiment pas, ou n'aiment pas son caractère. Ses blagues débiles, son humour limite, sa façon se vouloir être le leader puis de tout laisser tomber ensuite. Son sale caractère ou son égoïsme peut être. Mais quand on commence à vraiment le connaître, on se rend compte qu'il a juste trop souffert. Il est extra, vraiment. Il s'est juste laissé abîmer par le temps, il s'adapte à des gens qui ne l'ont jamais mérité. Il est sorti avec des filles qui ne lui arrivaient pas à la cheville. Il est tellement génial qu'il mérite une fille géniale, et c'est ce que j'essaie de devenir pour lui. Je suis prête à tout changer dans ma façon d'être, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour devenir la copine qu'il mérite. Mais en ce moment, le challenge est d'autant plus important qu'il a trop de séquelles. Il est encore méfiant, il ne m'accorde pas son entière confiance et a peur d'être manipulé. J'ai peur de ne pas être capable de changer tout ça, mais j'essaierai quoi qu'il arrive. Je veux mériter cet homme, j'ai tellement de respect pour lui. Je veux mériter tous les efforts qu'il fait pour moi. Il pense à moi, il se force à être le copain dont j'ai toujours rêvé. Il me dit qu'il m'aime et bien plus encore, il me répète sans arrêt que je lui manque, il m'envoie des textos dès qu'il a une seule seconde de libre, il sacrifie des aprem entières pour pouvoir me skyper parce qu'il sait que j'en ai besoin. Il fait tout ça pour moi, je lui en suis infiniment reconnaissante. J'ai encore du boulot, un long chemin à parcourir pour devenir la copine qu'il mérite. Je ne sais pas si je suis à la hauteur, mais je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour le devenir et pour, je l'espère, effacer peu à peu toutes ses cicatrices qui lui gâchent la vie. Le challenge est de taille, mais l'enjeu est tellement important que je suis prête à tout.

Je l'aime, ce gamin qui souffre <3

samedi 24 août 2013

Goodbyes.

Je ne suis pas prête. Je le sais. Il y a trop d'au revoirs. J'aurais pu le supporter. Quitter ma famille, mes amis, mon chien, ma maison, ma ville, mon confort. J'en aurais été capable, je le sais. C'est en connaissance de cause que j'avais pris la décision de partir, j'étais enfin prête, je le savais pertinemment. Rien ne pouvais changer cela. 

Rien ?

~ What about now, what about today, what if you're making me all that
I was meant to be ? ~



Rien de prévisible en tout cas. On ne prévoit pas l'Amour. On peut prévoir nos relations, anticiper des changements, prendre des décisions. Mais on ne prévoit pas de tomber amoureux. L'Amour est donc malheureusement le seul obstacle, la seule chose qui pouvait encore me retenir dans mon pays l'an prochain. Je croyais qu'il s'agissait de Mathieu, et je savais que ce que j'éprouvais encore pour lui à l'époque ne suffirait pas à me retenir. Je savais que malgré mes sentiments forts pour lui, je ne vivais plus l'Amour, avec un grand "A". Je ne pouvais pas prévoir Stan.

On me reproche mon pessimisme. Mais en fait, c'est ma sensibilité que l'on devrait me reprocher. Le pessimisme n'est qu'une simple protection, qui marche plutôt bien. Seuls les gens qui me connaissent vraiment savent à quel point je suis sensible. D'autres - trop nombreux à mon goût - croient encore que rien ne m'atteint, que j'ai réussi à mon construire une armure. C'est pourquoi je reste impassible face à tous les coups bas de la vie, ou des humains. Mais c'est faux, si je ne réagis pas à un coup bas, ce n'est pas parce qu'il ne m'atteint pas. Tout d'abord, je ne réagis pas parce que je considère que je suis la seule à avoir accès à mes sentiments. Mon corps m'appartient, je le contrôle. C'est donc à moi de prendre la décision de communiquer ou non mes sentiments, et donc mes réactions à ces éventuels coups bas. Ensuite, cette absence de réaction est aussi due à mon pessimiste, à ma tendance à prévoir le pire. Je ne me flagelle pas, mais je ne m'autorise que peu d'espoir. Ainsi, quand les choses tournent mal, je ne suis ni surprise ni déçue. Cela permet alors d'amortir la douleur. C'est comme ça que je le vois, c'est comme ça que je l'utilise. Je prévois, je ne me laisse pas surprendre, je ne me laisse pas décevoir, et je ne laisse rien m'atteindre trop profondément. 

J'savais pas, j'savais pas que j'allais tomber amoureuse de lui. Je pensais qu'on pourrait rester amis. Cette fois-ci, j'ai été surprise. Etre amoureuse n'est pas une mauvaise chose, mais c'est une sensation désemparante, qui peu s'avérer désagréable. Je perds le contrôle, je l'aime, et plus je l'aime, plus je m'en veux de l'aimer. Je m'en veux de m'enfoncer là dedans, de m'affaiblir, de me faire du mal. Je m'en veux aussi parce que je sais que je lui ferai du mal quand, le 5 septembre, je l'abandonnerai à l'aéroport.

mardi 23 juillet 2013

Chears.



~ Come on, come on, put your hands into the fire. ~ 

Enfermée dans une belle douceur. Ainsi commence ma relation avec lui. Ma troisième relation. Ainsi commence l'histoire. Histoire ? Je l'espère. Le ciel est contre nous je crois, mais je pense bien qu'on s'aime malgré tout. "Tout", c'est peu dire. Il faut savoir qu'il n'est pas facile a vivre ce petit Stan !
Enfin bon. Je devrais commencer par dire qu'on a eu un très beau début tous les deux. Cela faisait longtemps que je n'avais pas connu un début de relation ! La période où on se découvre, où chacun parviens pas à pas à faire s'écrouler les barrières de l'autre. C'était tellement mignon. Encerclés par cette tendresse et cette attirance mutuelles, on apprend à avoir besoin des bras de l'autre. Dès le début, je sais que je l'aime. Je ne saurais pas dire si c'est tout simplement parce que je suis une fille, mais j'en étais sûre à partir de notre premier baiser, aussi simple que cela puisse paraître. Cela semble évident qu'on s'aime. Pas seulement pour nous, mais aussi pour les autres. Je sens qu'il m'aime, je le sais et il me le dit. 







Et puis on part à Londres tous les deux, on se lance dans la ˋLondon adventure' . Here we go ! Et quelle aventure. On ne part pas dans un pays lointain (genre, le Japon, ahum), ni dans une destination exotique. On va juste à Londres. Sauf que Stan n'a jamais été à Londres, et qu'aucun de nous n'a habité dans un autre pays avant cela. Et pour couronner le tout, éh bien on s’apprête à vivre deux mois ensemble, tout de même. 
On passe près d'une semaine dans un hôtel pourri, mais au moins on a eu le temps de se balader, de profiter de nos premiers jours à Londres. Ensuite, tout s'est enchaîné assez rapidement. J'ai eu mon entretien chez Harrods, j'ai été prise, on a commencé nos jobs. Lui dans le marketing, moi vendeuse. A partir de ce moment là, on n'avait plus vraiment de temps pour nous, étant donné que nous n'avions aucun jour de congé ensemble. Quel dommage ! On s'entend bien mieux quand on a du temps pour nous. Ces deux mois sont passés vite, finalement. Après un mois chez Harrods, j'ai travaillé en tant que caissière chez Zara. C'était chiant, mais c'est fini, déjà. Je finirai cette phrase par un grand OUF. 
En fait, j'en ai marre ! Je ne veux pas me plaindre, je sais que tout va bien, blablabla, qu'il y a des petits enfants qui meurent dans le monde, etc. 
N'empêche que j'en ai marre d'être ici. Je bosse uniquement pour vivre. Phrase qui peut sembler stupide, parce qu'en général, les gens bossent pour ça, vivre ! Mais moi je suis étudiante, les étudiants bossent pour avoir des petits extras, pour s'offrir des vacances, se lâcher sur les fringues, ou enfin les sorties avec les potes. Et moi, ici, je bosse pour payer mon logement et ma nourriture. C'est un peu déprimant ! La vie est tellement chère ici. De plus, on mange mal... Le fish&chips tout le temps était bien sympa au début, mais au bout d'un moment, je n'en peux plus. Je rêve de salades, de melons et de cerises ! 
J'en ai aussi marre de mes collocs. Personne n'est méchant, mais j'ai juste plus envie de les voir... Bien sûr, je ne parlais pas de Stan. Stan qui, d'ailleurs, est un sujet à aborder.  
Mon Stan chéri, si tu savais à quel point tu es dûr à vivre ! J'ai beau t'aimer de tout mon coeur, les efforts que je fais ne seront jamais suffisants. 

D'ailleurs, cela fait deux semaines que c'est vraiment dûr. Je pense qu'on en a tous les deux eu assez, qu'on a besoin de respirer. Ce qui, après tout, est plutôt normal après deux mois à vivre ensemble sans possibilité de voir d'autres gens, famille ou amis. J'ai du mal à supporter l'activité "clope-news", qui consiste à passer des heures sur le fauteuil - certes, confortable - du balcon, accompagné du portable/de la tablette/de l'ordi, à regarder les news. Je sais que je suis une inculte, n'empêche que les news, ça ne m’intéresse pas du tout. Ca m'est égal de savoir les nouvelles conneries que notre cher président à encore sorties, ou même d'apprendre qu'il y a eu de nouveaux affrontements en Seine Saint Denis. Allez vivre ailleurs, il n'y à pas de problème dans les Hauts de Seine... Enfin bref. Moi je passe du temps à parler à mes amis sur facebook, skype, whatsapp, mais je trouve ça nettement plus intéressant. Et je m'ennuie quand il lit les news ! c'est terrible. J'essaie de rester avec lui, pour profiter du temps qu'il nous reste, mais j'aimerais exclure la présence de tous ces écrans. Mais il a besoin de temps pour lui, comme il me le répète ci souvent. J'aurais préféré qu'il ait besoin de temps pour nous, cela dit.

J'ai peur pour l'an prochain en fait, c'est affreux, je n'arrête pas d'y penser. Je suis terrifiée à l'idée de devoir l'embrasser une dernière fois en septembre, sans savoir si c'est notre tout dernier baiser, ou alors seulement le dernier avant que l'on se retrouve. C'est tellement long un an, avec une telle distance, un tel décalage horaire, que je crois qu'on ne tiendra pas le coup. Et c'est tellement dommage, parce que je l'aime, je l'aime tant ! Malgré toutes les imperfections de notre couple, je sais qu'on se fait beaucoup de bien tous les deux. Il me brusque, me sort de ma bulle confortable, me force à m'ouvrir au monde. Et moi je l'apaise, je l'adoucis et je calme son côté sauvage. Je crois que doucement, il comprend que je ne compte pas l'enchaîner, ni lui interdire quoi que ce soit. Il se remet peu à peu de ses mauvaises expériences avec les filles. On est bien tous les deux en fait, je me sens bien dans ses bras, j'ai tellement de mal à accepter le fait de devoir les perdre.


Dois-je accepter bêtement que notre relation aura duré quatre mois ? Certains me diront que quatre mois, c'est déjà pas mal. Peut-être, mais lui, mon Stan, je l'aurais voulu pour plus que ça. Je veux lui laisser le temps d'imprimer sa marque dans ma vie, je veux lui laisser le temps d'avoir un réel impact sur moi-même. 
Mais après tout, si on survit à cette année, ce qui est déjà peu réalisable, aucune chance pour que l'on survive à deux années. 

J'voulais pas le laisser tomber. 



~ Say, oh just say forever, stay, if you stay forever, hey, we can stay forever young ~