mardi 29 janvier 2013

Far away.



J'ai tellement hâte de partir à l'étranger ! 
J'ai absolument pas hâte que le jour de mon départ arrive...
Je veux partir ! Loin ! Découvrir une autre culture !
Je suis tellement bien a Paris ! Rien ne peut être aussi bien
Apprendre à vivre seule, prendre mon autonomie...
Alors que j'ai une famille qui m'aime en France
Améliorer mes langues 
Et ne pas être capable de communiquer ?
Prendre du recul et m'écarter de certaines personnes
Alors qu'il y a plein de gens qui m'aiment en France...
Je voudrais accélérer le temps
Je voudrais ralentir le temps
J'ai hâte
J'ai peur
Je veux partir
Je veux rester 

jeudi 17 janvier 2013

Hold on.

You don't get to choose when or who you meet, but you do get to choose who you hold on to. 

Je crois que je n'ai pas toujours fais les bons choix. J'ai tendance à me rapprocher de gens qui finalement, ne sont pas les personnes qu'il y a de mieux pour moi. J'aurais dû, dès le début, faire attention. Si j'avais su, je n'aurais pas perdu de temps. Si je l'avais rencontré un an plus tôt, j'aurais trouvé l'ami dont j'avais besoin, j'aurais pu m'éclater comme je le fais aujourd'hui, j'aurais pu ne pas m'accrocher à ces potes qui sont instables. Stan.



Sauf que j'y crois, à chaque fois. Je trouve des personnes sympa, marrantes, etc. On passe quelques années ensemble, on partage des super souvenirs, et puis ça fâne, ça passe, on n'a plus besoin les uns des autres, on s'en fiche et on s'oubli. 


Il y a plusieurs mois, après le premier rendez-vous avec le centre pour handicapés de notre association, les filles de mon "groupe" à l'ieseg m'ont reproché d'avoir dit à la responsable du centre qu'on trouverait les professionnels pour les activités. Je leur ai dis que si je m'étais avancée, c'est uniquement parce que je sais que c'est possible, et que ce n'est pas si difficile que ça de trouver des bénévoles. Il y a des gens bien partout, il suffit d'essayer de faire marcher le réseau. Qu'ais-je dis. J'ai parlé de "réseau". Plus tard, je m'en suis pris plein la gueule. Je n'ai pas le droit d'employer le mot "réseau", ça leur fait penser à mon quartier riche, ma ville de bourges et d'aristos, mon éducation de catho. Et apparemment, c'est snob d'habiter là, de croire en Dieu, d'avoir des amis du même milieu, et d'avoir un père qui a un bon poste. Ce soir là, je n'ai pas compris ce qu'il m'arrivait, ce qu'on me reprochait. Et quelques mois plus tard, j'ai trouvé quatre personnes bénévoles pour animer les ateliers. Comme quoi, j'avais raison, il suffisait d'essayer, de poser la question, ça a marché. J'ai fais le boulot de tout le monde, mais ça ne gène personne. C'est déjà là que ça pose problème. Elles viennent d'un autre milieu, elles envient le mien et le rejettent en même temps. Elles ne comprennent pas d'où je viens. Lui au moins, il comprend. D'ailleurs, il y a quelques mois, il m'a dit qu'il avait fait l'expérience, et qu'au final, les amis que tu gardes le plus longtemps sont ceux qui comprennent et acceptent ton milieu, ou qui en font partie. 


Ensuite, il y a eu un autre problème... encore plus étrange. Stan. Pourquoi un problème ? je ne l'ai toujours pas compris. Stan, c'est juste un ami, un très bon ami. Un mec super que j'ai rencontré cette année. Tout a commencé après un cours de maths : Marine est venue me voir pour me dire "Meuf, fais gaffe avec Stan hein, ça pue la drague entre vous !", pendant que Nat était allée voir Stan pour lui dire que dans la classe, plusieurs personnes étaient d'accord pour dire que tous les deux, on allait bien ensemble, qu'on était mignons. Bref, un peu débile, sachant qu'il a une copine et que moi j'ai Mathieu, mais rien de méchant. Stan et moi, on a décidé de ne pas y faire attention. Ce n'était que le début. Tous les deux on a continué a se rapprocher, pour petit à petit, devenir de très bons amis. Quand je dis "très", c'est qu'on ne se lâchait plus. Pourtant rien d'ambigü, on reste de bons amis sans rien vouloir de plus, mais il est cool, il me déstresse, il me fait marrer, on se comprend bien. Je pensais que c'était tout bénef pour moi. Mais ça n'a pas plu à tout le monde. Les filles se sont écartées de moi, parce que je me rapprochais de lui. Elles ne se sont pas juste écartées, elles ont changé. Elles ont commencé à parler dans notre dos, à se donner raison sur un soi disant amour fou naissant entre Stan et moi. Puis ça à commencé à critiquer, à parler dans notre dos. Sur moi, sur nous, mais aussi sur lui. Et ça, je ne le supporte pas. Moi, j'ai été habituée à l'hypocrisie. Je sais comment les filles, en groupe, peuvent être dures avec les autres. Et je ne suis pas parfaite, j'ai surement moi aussi été hypocrite parfois. Et puis je comprenais, je me disais qu'elles étaient jalouses, qu'elles m'en voulaient de passer du temps avec lui, et, par conséquent, moins de temps avec elles. Je comprenais qu'elles parlent de nous, je savais qu'elle ne pouvaient pas comprendre cette relation d'amitié. Et pour elles, on n'a pas de si bons amis mecs quand on est en couple, on n'a pas le droit d'avoir les deux peut-être. Mais toutes ces critiques sur lui, ces comportements, je n'arrive pas à trouver d'explication. Qu'a-t-il fait pour qu'elles décident de ne pas l'aimer, de le regarder de haut, de se moquer de lui ou de l'ignorer ? Je ne comprends pas. Et le pire du pire, c'est qu'il prend sur lui, il ne réagis pas, il continue à être doux, poli et adorable, à déconner et à leur sourire. Elles ne méritent pas qu'il soit si sympa avec lui.



J'ai pensé que pendant les longues vacances de noël, ça serait passé. Je l'ai cru au début, elles avaient eu le temps d'oublier, plus personne ne me parlait de Stan. Je faisais attention à ne pas trop le voir. En même temps, c'était facile, je le boudait un peu, parce qu'il m'avait fait plein de promesses et m'avait laissée tomber pendant quelques jours. Donc je ne le voyais pas trop les deux premiers jours, jamais plus de cinq minutes. Puis il s'est excusé, et comme les filles ne réagissaient toujours pas, j'ai vu ça comme un feu vert, et j'ai à nouveau commencé à passer du temps avec lui. Mercredi entre midi et deux on avait un rendez-vous avec le centre pour l'asso, donc ça paraissait logique qu'on déjeune toutes ensemble avant d'y aller. Au cours d'avant le déjeuner j'étais à côté de Stan. Les filles ont filé vite, je ne savais même pas où elles étaient... je leur ai envoyé des textos pour savoir où elles étaient, mais pas de réponse. Bon. Du coup, j'avais une bonne excuse pour déjeuner avec Stan ! Après, quand j'ai enfin réussi à les rejoindre, je leur ai demandé pourquoi elles m'avaient pas attendu. La réponse : "bah fallait nous suivre". Et elles se sont dit que j'étais avec Stan. Ok, j'étais pas seule, mais ce n'est pas une raison. Je déjeune avec elles tous les jours, jamais avec Stan. En tous cas, jamais quand elles sont là, j'ai toujours préféré qu'elles ne le sachent pas. Mais cette fois elles ont décidé d'aller déjeuner toutes les quatre. Bref, ça restait déjà un peu en travers de la gorge. Et puis aujourd'hui, je suis arrivée en retard. Stan m'avait gardé une place, et il était au milieu des filles, donc avec Anne-So, Noémie, Nat et Marine. J'étais donc à côté de lui. Il a fallu faire des groupes de trois. On a l'habitude des groupes de trois, en général on sépare notre groupe de cinq en un groupe de trois et un groupe de deux + une autre personne. Du coup, j'ai pensé qu'on allait faire ça, et que cette autre personne allait être Stan. Mais elles ont compté le nombre de personnes dans la classe. En effet, il fallait un groupe de quatre. Elles ont décidé de se mettre à quatre, sans même me poser la question. Une fois de plus, j'étais mise à l'écart, comme ça. Ok, j'étais avec Stan, mais aucune des quatre ne s'était dévouée pour venir avec moi.

C'était la goute d'eau qui a fait déborder le vase. Dès que j'ai quitté la classe, je suis tombée en larmes dans les bras de Stan. Heureusement qu'il était là. Ce mec est adorable, j'avais vraiment besoin d'un ami comme lui. Il n'arrête pas de me répéter que si je veux passer moins de temps avec lui, pour être plus souvent avec les filles et créer moins d'histoires, il comprendrait. Mais non, justement. Je ne veux pas passer moins de temps avec lui, j'ai besoin de son amitié. Et c'est ça le problème. Maintenant qu'il est là, je me rends compte que mes potes ne lui arrivent pas à la cheville. Je ne sais pas si ce sont elles qui ne sont pas assez bien ou lui qui est trop bien, mais maintenant que je vois une telle différence, je n'ai plus envie de passer plus de temps avec elles qu'avec lui. Et je vais faire l'inverse de ce qu'il me dit, c'est décidé. Quand j'en aurai l'occasion, je resterai avec lui. C'est simple, il mérite mon temps et mon amitié, alors qu'elles me déçoivent.


~ hold on to him ~

mardi 8 janvier 2013

Il voulait que j'en parle.

be the writer of your story.
  
Il voulait que j'en parle, il voulait que je raconte tout. Il voulait apparaître sur mon blog. Mais à quoi bon ? Ce blog n'est rien, ce blog n'est ni lu ni commenté ni connu par personne. Et je m'en fiche, car si un jour trop de personnes en connaissaient l'adresse, il n'aurait pas le même contenu. Ce blog est une image de moi, un miroir qui parviendrait à figer des émotions, des sentiments, des moments. Ces moments, que je tente d'immortaliser et de retranscrire via des mots en essayant de ne me contenter de ceux qui existent en français et en anglais, sont ceux qui montreront qui je suis. Je veux pouvoir toujours redevenir celle que je suis. Je veux m'assurer que, si un jour je m'éloigne de mes amis, relire ce blog me permette de comprendre à quel point ils contaient pour moi auparavant. Je veux être capable de compter le nombre d'articles que, étant plus jeune, j'avais écris sur Elise par exemple, et tout le bien que j'ai toujours pensé d'elle. Je veux aussi me souvenir de mes années de désespoir avec cet Anthony, tout comme de ce Matthieu qui m'a fait tant de mal mais qui m'a permis de trouver mon Mathieu ( /!\ attention au nombre de Ts). Je ne veux jamais oublier cette paix depuis que j'ai trouvé l'école qu'il me fallait. Je ne veux jamais oublier que j'ai une famille géniale. Je veux, en lisant ces lignes, être capable de mesurer l'intensité des sentiments que j'éprouvais. C'est à ça que sert ce blog. 



Il voulait que j'en parle. Je ne peux plus en parler comme j'en aurais parlé. Je ne parviens pas à commander mes sentiments, à faire ressortir sur demande une sensation passé si elle ne vient pas à moi. De quoi devrais-je donc parler ? de quoi voudrait-il que je parle ? 


Il voulait que je parle de nos deux ans. Mais après tout, c'était quoi, nos deux ans ? Devrais-je parler de nos deux ans d'amour, ou plutot du 4 décembre 2012 ? Soit, je ferai mon possible. 

4 décembre 2012. Je n'ai que deux cours ce jour là. Je me lève, je sais que j'ai le temps. J'essaie d'être belle, car je sais que je vais passer la journée avec mon Mathieu. Je me maquille comme je peux, en essayant de me trouver belle moi même. Car j'ai compris qu'il suffit de se sentir belle pour le devenir aux yeux des autres, même si ce n'est pas toujours évident. Je préfère les talons, mais je suppose qu'on va passer la journée à marcher dans Paris tous les deux, donc je choisis de me mettre à plat. En plus, je sais que quand je suis à plat, je suis à la bonne hauteur pour l'embrasser, je ne me sens pas trop grande. Je ne pense pas à ma présentation, je ne suis pas stressée. Je pense à nous. Pendant le cours, ma voisine me chuchote qu'elle trouve que Stan, mon petit Stan que j'adore tant, me regarde avec des yeux d'une douceur inégalée. Elle m'explique que lui et moi nous formerions un très beau couple. Elle trouve que nous irions bien ensemble tous les deux. Cela fait longtemps que la terre entière semble vouloir me caser avec lui. D'habitude je m'en fiche, mais ce jour là, ça me blesse. Le 4 décembre 2012, je me fiche de savoir avec quel autre homme j'irais bien. Le 4 décembre 2012, ça fait deux ans que je suis avec Mathieu, ça fait deux ans que je l'aime et qu'il m'aime, ça fait deux ans qu'on va très bien ensemble et qu'on le sait. C'est tout ce qui compte. Puis le voilà, mon doux chéri, avec son bouquet de fleurs rouges. Ce geste si banale et pourtant si beau, quand un homme offre la chose la plus belle, délicate, compliquée et fragile que la nature nous offre. Main dans la main, nous entrons dans Paris la romantique. The city of love. Quoi de plus beau pour célébrer l'Amour ? Après un restaurant en amoureux, on se ballade dans la rue qui me rend malade, addict. RIVOLI. Que quelqu'un m'écarte de cette rue, mon porte monnaie lui fait la gueule, et moi je revis. Longeant les quais de scène, après le grand pont neuf, on arrive au pont des arts. Ses barrières, alourdies par le poids de l'Amour, semblent invincibles. Et là, au beau milieu de la scène, un cadenas, notre cadenas, scellé à jamais, la clef reposant au fond des eaux de Paris. Laissant là la preuve de notre amour, on se déplace jusqu'au Louvre, qui bien sûr est fermé le mardi. C'est normal, le 4 décembre était un mardi. La pyramide nous nargue, mais je préfère l'extérieur du Louvre à l'intérieur. Etonnant pour quelqu'un qui se prétend artiste, c'est vrai. Il nous reste alors le temps de se rendre sur les eaux, où une belle surprise m'attendait. La péniche, avec son foie gras et son champagne, nous bercera pendant tout le diner, illuminés par les magestueuses lumières de Paris. Quoi de plus beau, quoi de plus magique, pour achever cette journée. Des étoiles plein les yeux, je suis rentrée dans ses bras.



~ Paris, beautiful Paris, save our love ~ 

2013. Don't change.


Non, je n'aurai pas de résolutions. 


D'une part, ces résolutions constituent un moment où l'on culpabilise. On ressasse tout ce qui n'a pas été bien l'année passée, tout ce qu'on a fait de mal, ou tout le bien que l'on n'a pas fait et qu'on aurait dû faire. Moi je n'ai pas envie d'entamer 2013 avec un sentiment de culpabilité. 
Et puis d'autre part, en 2012 c'était moi, avec mes forces et mes faiblesses. Ca sera moi en 2013 aussi. J'ai décidé d'arrêter d'essayer de changer. Et pour cela, je remercierai les gens qui m'entourent, ces prétendus "potes", surtout ceux qui me font du mal. Non, je ne changerai pas, surtout pas pour vous. Je n'ai pas la prétention de changer les gens, et j'exècre ceux qui se sentent assez supérieurs pour vouloir me changer. Après tout, je peux affirmer sans vanité qu'il y a beaucoup de gens qui m'aiment. Ces gens là, ces vrais amis, m'aiment pour la personne que je suis, pas pour la personne qu'ils aimeraient que je devienne. Si je tentais encore de changer, peut-être prendrais-je le risque de perdre mes amis en devenant une autre personne. Et c'est un risque que je ne suis pas prête à prendre. Je ne suis pas tournée vers le passé, j'accepte le présent et l'avenir tels qu'ils viennent à moi, mais je tiens à conserver mon passé bien au chaud pour qu'un bout de ce passé appartienne encore à mon présent. 

C'est aussi simple que ça.



J'ai le temps qu'il me faut pour faire la part des choses. Apprendre à reconnaître les gens qui comptent vraiment et à arrêter d'essayer d'être la personne qu'il faut pour ceux qui ne le méritent pas. Je vais prendre le temps qu'il me faudra pour rester moi même. Il me reste du temps pour profiter. Je peux sortir, danser, boire. Autant que je le veux. Car je suis jeune, et que selon moi la jeunesse c'est la période de notre vie pendant laquelle on n'a pas de limite. Aucune. Et ceux qui tentent de nous en fixer nous poussent à les dépasser, donc autant nous laisser tester. Je vais danser chaque fois que je le pourrai, comme si c'était ma dernière danse. Faire la fête avec ceux qui savent en profiter. 





J'ai envie d'aimer, cette année. D'aimer le plus de gens possible. Tous ceux qui étaient là pour moi, et ceux qui le sont aujourd'hui. Ces gens qui le seront encore dans un ans. Tous ces gens qui m'aimeront autant quand je serais à l'étranger. Les personnes les plus précieuses, les personnes que je tenterai d'aimer sans possibilité de le leur prouver. Des gens qu'on peut aimer à distance sans peur d'être oublié. Je vais aimer les gens qui comptent, les gens qui me font sourire. Ce n'est pas une résolution, c'est un fait. J'ai peur de partir à l'étranger, mais au moins, se je pars, je pars en sachant que où que j'aille, j'aurais toujours des gens sur qui compte. 




~ May 2013 be as perfect as I dreamt it ~ 

dimanche 6 janvier 2013

Love is dangerous.



It wouldn't hurt if I didn't love you that much.


Abir, mon tout petit, mon bébé cheval, ma douceur. 1m55 au garot et plusieurs centaines de kilos de muscles, cette bête toute en puissance qui m'attendrit tant représente beaucoup de choses. Je sais qu'on ne compare pas l'Amour à la relation qu'une jeune femme peut avoir avec un petit cheval, mais moi je respire à travers tout ce que je fais de différent, je ne suis pas comme les autres, je ne prétends pas le devenir et je n'essaierai pas, ni mieux ni moins bien, je pense juste être moi. Et ce moi a été blessée par son petit cheval. Ce qui me voient tous les jours l'ont vu, je suis rentrée chez moi trempée, couverte de bleus et avec un pied qui a doublé de volume. Ma mère m'a aussi vu pleurer. Elle, elle aura surement compris que ce n'était pas la douleur physique qui me faisait pleurer. J'étais blessée intérieurement, vexée, déçue. Celui que j'aime tant m'avait fait beaucoup de mal, un mal que je ne méritais pas. 




Cela fait deux ans que je suis avec mon Mathieu, et un peu plus de deux ans que j'ai oublié le sentiment horrible qui surgit lorsque que l'ont croit que notre amour est a sens unique. Pourtant, cette sensation s'était emparée de mes pensées pendant des mois et des mois, lorsque j'étais plus jeune, j'avais appris à aimer sans espoir d'être aimée, j'avais appris à me passer de ce cadeau. De toute façon, pour moi le plus important n'a jamais été d'être aimé. On est heureux lorsqu'on aime et qu'on donne, bien plus que lorsqu'on est aimé et qu'on reçoit. Mais j'avais oublié. Ma bête, mon bébé cheval avait décidé qu'il n'accorderait plus sa confiance à l'homme. Être de caractère, Abir n'a jamais accepté cette relation dont tous les autres chevaux dépendent. Ce fier Arabe de sang pur montrait son sale caractère et refusait la domination de l'homme. Alors pourquoi m'avoir acceptée ? Une complicité née dès les premiers contacts, une compréhension et un partage qui nous semblait évident. Mon petit cheval avait décidé que ça serait moi, sa deuxième maîtresse, et personne d'autre. Ravie, flattée et fière de moi, je l'ai remercié en l'aimant comme j'ai pu. 


Puis un jour, il en a eu marre. Il a arrêté de faire confiance à ses deux cavalières, et il a décidé de nous faire du mal. Malade, morte de froid, boitant, je ne comprends pas. J'essaie de m'en vouloir, j'essaie de me prouver à moi même que je me suis mal occupée de lui, mais c'est faux. Je n'ai rien fait de mal, c'est cette petite bestiole qui est responsable de tout et qui m'a fait mal sans raison. Un sentiment enfoui, caché et oublié qui remonte à la surface. C'est parce que je l'aime que ça m'a fait tant de mal. Cela fait 13 ans que je monte à cheval, j'ai eu beaucoup d'accidents. Celui-ci était sans doute le plus grave et le plus dangereux, mais j'ai quand même vécu de nombreuses aventures qui m'ont mis en danger avec un cheval. Sauf qu'en général, cela se passait avec un cheval que je ne comprenais pas, un animal avec lequel je n'arrivais pas à communiquer, et donc que, bêtement, je décidais de ne pas aimer. Mais Abir, je l'ai aimé dès que je l'ai vu. Mon petit coup de foudre était venu à moi. Je n'ai pas été si surprise en apprenant que j'étais la seule autre personne qu'il acceptait sur son dos, puisque je l'aimais déjà, cela paraissait évident qu'on s'entendrait bien. On a tout réussi lui et moi. Tout était parfait avant cette crise. J'aurais voulu ne pas l'aimer, ça aurait été simple. Un coup de fil à l'autre proprio, désolée je ne peux plus marcher, je ne viendrais pas monter demain. D'ailleurs, je pense que je ne viendrais plus du tout le monter, ce cheval est beaucoup trop dangereux, la gérante de l'écurie à raison. Mais non, je suis revenue, je me suis accrochée, et il a recommencé à me mettre en danger. Et je prendrai à nouveau le risque, jusqu'à ce qu'on se comprenne à nouveau.


Je raconte tellement de choses inutiles en fait. C'est juste que je suis difficile à comprendre, parce que je parle de ce cheval comme d'une métaphore, mais peut être que personne ne la voit. J'ai tellement souffert dans le passé, parce que l'Amour est la chose la plus horrible que ce monde ait crée. Beau, tendre, doux, puissant et attirant, l'Amour est capable de transformer l'homme et de lui faire faire d'horribles choses. Mais plus que tout, l'Amour est le sentiment qui apporte le plus de douleurs depuis la nuit des temps. Parce que l'homme est faible et qu'il accroche son désespoir à tout ce qui est plus puissant que lui, l'homme est dépendant de l'Amour. Sauf que finalement, aimer, c'est se rendre plus vulnérable que jamais. On ne pourrait pas tant souffrir si on n'aimait pas. C'est une chose que je ne comprends pas. N'y aurait-il pas d'autres moyens pour nous faire comprendre que notre Amour est incomplet, inapproprié ou vain ? Je n'ai pas 20 ans, mais j'ai assez aimé pour comprendre que le vrai Amour provient de celui qui nous aura fait plus sourire que souffrir, et ça, une seule personne a réussi. 





J'ai mal pour tous ceux qui n'ont pas encore cette chance, et je plains ceux qui aiment sans être aimés. Car dans notre faiblesse, nous les hommes avons besoin de signes pour comprendre que nous faisons le bien.












~ You're watching me rebel, believing stories only hearts can tell ~