mardi 8 janvier 2013

Il voulait que j'en parle.

be the writer of your story.
  
Il voulait que j'en parle, il voulait que je raconte tout. Il voulait apparaître sur mon blog. Mais à quoi bon ? Ce blog n'est rien, ce blog n'est ni lu ni commenté ni connu par personne. Et je m'en fiche, car si un jour trop de personnes en connaissaient l'adresse, il n'aurait pas le même contenu. Ce blog est une image de moi, un miroir qui parviendrait à figer des émotions, des sentiments, des moments. Ces moments, que je tente d'immortaliser et de retranscrire via des mots en essayant de ne me contenter de ceux qui existent en français et en anglais, sont ceux qui montreront qui je suis. Je veux pouvoir toujours redevenir celle que je suis. Je veux m'assurer que, si un jour je m'éloigne de mes amis, relire ce blog me permette de comprendre à quel point ils contaient pour moi auparavant. Je veux être capable de compter le nombre d'articles que, étant plus jeune, j'avais écris sur Elise par exemple, et tout le bien que j'ai toujours pensé d'elle. Je veux aussi me souvenir de mes années de désespoir avec cet Anthony, tout comme de ce Matthieu qui m'a fait tant de mal mais qui m'a permis de trouver mon Mathieu ( /!\ attention au nombre de Ts). Je ne veux jamais oublier cette paix depuis que j'ai trouvé l'école qu'il me fallait. Je ne veux jamais oublier que j'ai une famille géniale. Je veux, en lisant ces lignes, être capable de mesurer l'intensité des sentiments que j'éprouvais. C'est à ça que sert ce blog. 



Il voulait que j'en parle. Je ne peux plus en parler comme j'en aurais parlé. Je ne parviens pas à commander mes sentiments, à faire ressortir sur demande une sensation passé si elle ne vient pas à moi. De quoi devrais-je donc parler ? de quoi voudrait-il que je parle ? 


Il voulait que je parle de nos deux ans. Mais après tout, c'était quoi, nos deux ans ? Devrais-je parler de nos deux ans d'amour, ou plutot du 4 décembre 2012 ? Soit, je ferai mon possible. 

4 décembre 2012. Je n'ai que deux cours ce jour là. Je me lève, je sais que j'ai le temps. J'essaie d'être belle, car je sais que je vais passer la journée avec mon Mathieu. Je me maquille comme je peux, en essayant de me trouver belle moi même. Car j'ai compris qu'il suffit de se sentir belle pour le devenir aux yeux des autres, même si ce n'est pas toujours évident. Je préfère les talons, mais je suppose qu'on va passer la journée à marcher dans Paris tous les deux, donc je choisis de me mettre à plat. En plus, je sais que quand je suis à plat, je suis à la bonne hauteur pour l'embrasser, je ne me sens pas trop grande. Je ne pense pas à ma présentation, je ne suis pas stressée. Je pense à nous. Pendant le cours, ma voisine me chuchote qu'elle trouve que Stan, mon petit Stan que j'adore tant, me regarde avec des yeux d'une douceur inégalée. Elle m'explique que lui et moi nous formerions un très beau couple. Elle trouve que nous irions bien ensemble tous les deux. Cela fait longtemps que la terre entière semble vouloir me caser avec lui. D'habitude je m'en fiche, mais ce jour là, ça me blesse. Le 4 décembre 2012, je me fiche de savoir avec quel autre homme j'irais bien. Le 4 décembre 2012, ça fait deux ans que je suis avec Mathieu, ça fait deux ans que je l'aime et qu'il m'aime, ça fait deux ans qu'on va très bien ensemble et qu'on le sait. C'est tout ce qui compte. Puis le voilà, mon doux chéri, avec son bouquet de fleurs rouges. Ce geste si banale et pourtant si beau, quand un homme offre la chose la plus belle, délicate, compliquée et fragile que la nature nous offre. Main dans la main, nous entrons dans Paris la romantique. The city of love. Quoi de plus beau pour célébrer l'Amour ? Après un restaurant en amoureux, on se ballade dans la rue qui me rend malade, addict. RIVOLI. Que quelqu'un m'écarte de cette rue, mon porte monnaie lui fait la gueule, et moi je revis. Longeant les quais de scène, après le grand pont neuf, on arrive au pont des arts. Ses barrières, alourdies par le poids de l'Amour, semblent invincibles. Et là, au beau milieu de la scène, un cadenas, notre cadenas, scellé à jamais, la clef reposant au fond des eaux de Paris. Laissant là la preuve de notre amour, on se déplace jusqu'au Louvre, qui bien sûr est fermé le mardi. C'est normal, le 4 décembre était un mardi. La pyramide nous nargue, mais je préfère l'extérieur du Louvre à l'intérieur. Etonnant pour quelqu'un qui se prétend artiste, c'est vrai. Il nous reste alors le temps de se rendre sur les eaux, où une belle surprise m'attendait. La péniche, avec son foie gras et son champagne, nous bercera pendant tout le diner, illuminés par les magestueuses lumières de Paris. Quoi de plus beau, quoi de plus magique, pour achever cette journée. Des étoiles plein les yeux, je suis rentrée dans ses bras.



~ Paris, beautiful Paris, save our love ~ 

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